Dans un contexte diplomatique tendu entre la France et l’Algérie, et alors que les débats sur les crimes coloniaux continuent de diviser l’opinion publique, un documentaire inédit intitulé « Algérie, sections armes spéciales » a été retiré de l’antenne de France 5, cinq jours avant sa diffusion initialement prévue le 16 mars.
Réalisé par Claire Billet et basé sur les recherches de l’historien Christophe Lafaye, ce film révèle l’utilisation systématique d’armes chimiques par l’armée française pendant la guerre d’Algérie (1954-1962). Bien que déprogrammé à la télévision française, le documentaire sera disponible en ligne dès ce mercredi 12 mars.
Le pdf de la brochure à lire sur écran : La bataille culturelle
Le pdf à imprimer La bataille culturelle_livret
La « bataille idéologique » devient vite un thème métaphorique ressassé plutôt qu’une action d’ampleur et fonctionne comme un topos ou lieu commun. (Il suffit de lire Culture Wars de James Hunter pour mesurer combien la guérilla culturelle aux États-Unis dans les années 1990 n’avait à l’inverse rien d’une joute verbale : militants anti-avortement enchaînés à des cliniques du planning familial ou qui y mettent le feu, lynchage de personnes trans ou gay, menaces de mort, explosion de voitures et agressions contre des représentants religieux, il s’agissait de détruire physiquement). Parler de « bataille culturelle », plutôt que de la mener concrètement, est en soi un argument persuasif à même d’infléchir l’image des candidats. De Jean-Marie Le Pen qui assène que « les mots tuent parfois plus sûrement que les balles » à Éric Zemmour qui le plagie d’un « les mots sont des armes qui tuent bien plus efficacement que des fusils », hyperbole et grandiloquence alimentent un ethos guerrier et campe le locuteur en héros charismatique.
Surtout, la métaphore belliqueuse n’est pas neutre car elle s’inscrit dans une conception autoritaire du pouvoir et une survalorisation de la violence comme schéma structurant des relations sociales. Parler de « guerre » culturelle, c’est valoriser et acclimater une conception anti-démocratique de la vie politique. Par définition, une « victoire » ne pourrait être que l’élimination de « l’ennemi » par reddition ou annihilation totale. Dans cette vision, plus d’alternance politique, de compétition démocratique, ni de débat d’idées ou de réflexion critique des citoyens. Il s’agit d’éliminer la pensée (et les partis) adverses – ce que le nouveau président des États-Unis Trump a juré de faire avant même d’être élu… et est en train d’accomplir depuis la Maison blanche.
Les exemples historiques lointains ou récents (l’assaut du Capitole le 6 janvier 2020, les terroristes suprémacistes inspirés par la théorie du Grand Remplacement en Norvège, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis, Trump en parole puis en action aujourd’hui) ont montré la continuité qui mène du discours de la violence au recours à la violence physique ou institutionnelle. Se lancer dans une « bataille idéologique », c’est inciter à l’action dans le monde réel et ériger les adversaires comme des ennemis à abattre.
1er média transféministe audiovisuel en France
Nous soutenirhelloasso.com/associations/xy-media/formulaires/1
Twittertwitter.com/xymediafr
Instagraminstagram.com/xymediafr
Discover the power of the European Citizen’s Initiative (ECI), a unique participatory democracy tool that empowers EU citizens to shape Europe by proposing new legislation. Engage directly with EU policymakers by supporting or launching an initiative that matters to you. Learn how the ECI works, explore active initiatives, and utilize resources to make your voice heard in the European Union. Get involved today and help drive change across Europe with the European Citizen’s Initiative.
Searching for connection through abstract rhythms and isolated sonic realms, Slaylor Moon mediates on the theme of love in a way that is distinctly queer and absent-mindedly weird. Despite 10 years of performing and recording alone ‘Zone Of Pure Resistance’ is her first solo release, out on glitter cassette via Maple Death Records.
Scientist of the brain turned scientist of psychic soundscapes, Sydney Koke (Shearing Pinx/The Courtneys), Strasbourg via Vancouver artist, specialises in a form of queer, spooky, and dislocated electronic abstraction assembled from the disparate substrates of early 2000s experimental electronic music, old school rave, 70s industrial, no wave, and noise rock: a dorky cyborg symbiosis of polyhedral no-tempo MPC rhythms, flickering future tones of marine microorganism holographic glimmer, and intimately vague spacer-woman vocals delivered with cold intention, generating an ultraviolet personal microcosm of queer sexuality, formalist aesthetics, and multi-directional emotive imaginals – a volatile exploratory spectrum with a consistent sense of (developing) identity and curiosity.
credits
released August 17, 2019
Music: Sydney Koke
Mastering: Vymethoxy Redspiders
Virginie Gautron est maîtresse de conférence en droit privé et sciences criminelles à l’université de Nantes et Thomas Léonard, chercheur en sciences politiques et en sociologie à l’École nationale de Protection Judiciaire de la Jeunesse. Au fil de leurs travaux, tous deux se sont penchés sur le système des comparutions immédiates. Interview croisée.